Sur les 142 000 PTH par an mises en place en France, entre 10 et 12 % nécessiteront une reprise chirurgicale.
C’est pour cela qu’il est recommandé d’avoir une surveillance régulière par votre chirurgien : à 1 an, puis tout les 2-3 ans.
Il existe 6 grandes causes d’échec :
Les luxations récidivantes
Une luxation isolée, surtout si elle est précose, n’est en général qu’un évènement accidentel (mauvais réveil, patient se levant seul la première nuit, chute, etc.) qui ne récidivera pas.
Par contre, lorsqu’elle récidive, il existe un problème sous-jacent qu’il faut rechercher : malposition prothétique nécessitant une reprise chirurgicale, insuffisance musculaire, etc.
Le descellement
Celui-ci est du à des débris de poly-éthylène qui entrainent une destruction de l’os autour des implants (ostéolyse par les macrophages). C’est pour cette raison que l’on essaie d’éviter les implants en poly-éthylène chez le sujet jeune (privilégier le métal/métal ou céramique/céramique).
Le descellement peut toucher aussi bien la tige fémorale que le cotyle. Il est responsable d’une mobilité des implants qui peut, mais pas toujours, être responsable de douleurs.
Un changement de prothèse est alors réalisé avec mise en place d’une longue tige fémorale souvent verrouillée et non cimentée. La reprise du cotyle peut nécessiter une greffe osseuse avec un cotyle non cimenté, ou un cotyle cimenté dans une armature métallique (croix de Kerboul). Il s’agit d’une intervention plus difficile pour le chirurgien et souvent plus lourde pour le patient, avec un risque de complications plus important que pour une chirurgie primaire.
Le bris de matériel
Une tige fémorale en chrome cobalt ou en titane peut casser par hyperutilisation. Les inserts céramiques peuvent également casser (1/2000).
L'infection
Elle est toujours redoutée par le chirurgien (et le patient). Elle peut survenir précocément, mais aussi à distance de l’intervention. Elle peut nécessiter un lavage ou une dépose de la prothèse avec mise en place secondairement d’un nouvel implant, le tout accompagné d’un lourd et prolongé traitement antibiotique.
Ainsi, il faudra toute sa vie être vigilant vis-à-vis de toute infection qui, quelque soit sa localisation, peut aboutir à une infection de la PTH. Il faudra donc prévenir votre dentiste et votre médecin que vous êtes porteur d’une prothèse et consulter de toute urgence en cas de fièvre ou de signes infectieux.
Les douleurs inexpliquées
Si les radios sont normales on recherchera une infection sous-jacente, un conflit avec le psoas (faire un scanner), une tendinite du moyen fessier, une allergie aux métaux, etc.
Fracture fémorale sur tige
Avec l’augmentation du nombre de PTH et le vieillissement de la population, nous sommes de plus en plus confronté aux fractures fémorales sur tiges. Ces fractures nécessitent une ostéosynthèse ou un changement de tige.